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Saint-Dizier : Grangeon reçue 7 sur 7

À deux semaines des Championnats de France élites en petit bassin, Lara Grangeon-De Villele a décroché 7 médailles dont 3 d'or au meeting international de Saint-Dizier. Prometteur (photo : Julien Bigorne)

 

Pour Lara Grangeon-De Villele, le 30e meeting international en petit bassin de Saint-Dizier n’était qu’une « compétition de travail où l’objectif était d’enchaîner les courses ». Pourtant, la sociétaire des JETS de Sarcelles a été l’une des nageuses les plus en vue en décrochant 7 médailles dont 3 d’or. Son résultat le plus significatif a été obtenu sur 1 500 m nage libre, qu’elle a remportée en 16’29’’72, soit 14 secondes de mieux que la Hongroise Ajna Kesely (vice-championne du monde junior 2017 dans cette spécialité) et 24 secondes devant la Monégasque Lisa Pou (3e du relais mixte à l’Euro 2018). Lara s’est également imposée sur le 400 m 4 nages en 4’42’’74 (meilleur chrono français de la saison) devant l’Italienne Carlotta Toni (trois fois lauréate du FOJE 2009) et sur le 200 m papillon en 2’13’’53 devant la Hongroise Kesely.

7 médailles dont 3 en or

« L’essentiel était de prendre du plaisir et de représenter Sarcelles du mieux que je pouvais », a-t-elle expliqué. La Sarcelloise a décroché 7 podiums sur 7 possibles, s’adjugeant également la médaille d’argent sur 200 m dos en 2’11’’65 et celles de bronze sur 800 m nage libre en 8’38’’82, sur 200 m brasse en 2’31’’15 et sur 200 m 4 nages en 2’14’’82. « Ici, j’ai multiplié les courses, mais aux Championnats de France élites en petit bassin, je me focaliserai uniquement sur le 200 m papillon et le 400 m 4 nages ».

Objectifs symboliques aux Championnats de France

À Chartres, en cas de victoires, elle pourrait atteindre les chiffres symboliques de 25 titres et 50 médailles en carrière aux Championnats de France élites en petit bassin. La native de Nouvelle-Calédonie est présente à ce rendez-vous depuis 2007 et s’y est forgé l’un des plus beaux palmarès. « À l’exception de l’édition 2012 où elle était absente, Lara a été médaillée chaque année depuis 2008. Une telle longévité à ce niveau est rare », souligne Guy Canzano, le président des JETS de Sarcelles.

Carrière prodigieuse

« Sur une même édition, elle avait été capable de décrocher 7 podiums (en 2014) et 5 titres (en 2019). En 2015, aussi, sa performance était magnifique puisqu’elle avait remporté le 200 m brasse devant Camille Dauba, le 200 m papillon devant Marie Wattel et le 400 m 4 nages devant Fantine Lesaffre. Et puis, en 2018, elle avait relégué Sharon Van Rouwendaal (championne olympique en titre du 10 km) à plus de six secondes sur le 1 500 m ».

Cette fois-ci, Lara visera surtout ses 8e titres nationaux sur 200 m papillon et sur 400 m 4 nages. Mais si elle parvenait à réaliser les chronos suivants en finale A (2’07’’73 en papillon et 4’35’’26 en 4 nages), une sélection aux Mondiaux en petit bassin (du 12 au 17 décembre à Melbourne) serait également au bout de la ligne d’eau. Julien BIGORNE       

 

Les résultats des JETS

- Lara Grangeon-De Villele : 1re sur 1 500 m nage libre en 16’29’’72 ; 1re sur 200 m papillon en 2’10’’99 ; 1re sur 400 m 4 nages en 4’42’’74 ; 2e sur 200 m dos en 2’11’’65 ; 3e sur 800 m nage libre en 8’38’’82 ; 3e sur 200 m brasse en 2’31’’15 et 3e sur 200 m 4 nages en 2’14’’82.

- Souad Cherouati : 4e sur 1 500 m nage libre en 17’08’’37.

 

>>> Les résultats complets

 

 

Grangeon lauréate à Neufchâtel

Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) a remporté la 1re édition de l'Open Swim Stars de Neufchâtel (photo : Julien Bigorne)

Le 10 septembre, Lara Grangeon-De Villele a remporté la première édition de l’Open Swim Stars de Neufchâtel. La commune suisse accueillait l’une des douze manches d’un circuit qui réunit amateurs et professionnels de l’eau libre. La sociétaire des JETS de Sarcelles, trois qualifiée aux Jeux Olympiques et 3e des Mondiaux de 25 km 2019, a fini main dans la main avec le premier masculin, Alexandre Bialon (Red Fish). Julien BIGORNE

Jablines 2022 : Le triomphe des JETS

Avec 35 médailles dont 16 d’or, les JETS de Sarcelles ont triomphé. De g. à dr. : Merino, Taillardat, Maleau, Ben Ghalia, Kukla, Garoux, Grangeon-De Villele, Tramier, C. et G. Canzano, Verplaetse, Schouten, Pierrejean, Parker, Duteil, Tuset, Magne et Reymond (photo : Julien Bigorne)

 

Sous le soleil seine-et-marnais, les mercis fusent, les bises se succèdent, les tapes amicales se multiplient, les sourires complices se partagent. Au cœur du jeu, un homme : Guy Canzano. Le président des JETS de Sarcelles n’en finit plus de féliciter ses nageurs. Le week-end dernier, son club a connu un triomphe lors de la finale de la Coupe de France d’eau libre à Jablines. 35 médailles, des triplés masculins sur le 5 km et le Général de la Coupe de France, 8 nageurs dans le top 10 du 10 km, des victoires féminines au scratch des courses phares…

35 médailles

Ce carton plein est d’autant plus beau que cette épreuve majeure de l’eau libre (discipline pratiquée en lac, mer et rivière) était support des Championnats de France pour le 5 km, d’un combiné final inédit pour l’attribution des podiums de la Coupe de France et d’un match entre sélections départementales sur 2,5 km. Elle battait là son record de participation (511 engagés sur 5 épreuves) et proposait une belle concurrence avec les Internationaux monégasques (Lisa Pou, Gaël Khalil, Théo Druenne), le Lillois Jean-Baptiste Clusman (champion du monde junior 2018 du 7,5 km), le Frontignanais Bertrand Venturi (vice-champion d’Europe 2010 du 25 km) et les Brestoises Lean Cabon (7e de l’Euro junior 2021), et Morgane Dornic (lauréate de la Traversée du Lac Saint-Jean 2022).

Pour les 30 ans de l’épreuve de Jablines, qu’il créa au temps des pionniers, Guy Canzano ne pouvait espérer plus belle réussite : « Notre club a beau être n° 1 de l’eau libre en France depuis 5 ans, cet exploit à Jablines est de taille. Décrocher 35 médailles sur cette compétition nationale et voir 12 de nos 17 nageurs monter sur le podium, ça n’arrive pas tous les jours ».

Doublé de Jouisse

Opposée à quatre Internationales, Caroline Jouisse a réussi le doublé (victoires sur 5 et 10 km) dans la foulée de son second succès sur la Capri-Napoli. Axel Reymond, deux fois champion du monde du 25 km, a dominé le 10 km. Diminué depuis un an par une mononucléose, Clément Kukla a remporté le 5 km et réussi son come-back. Matthieu Magne (champion de France junior 3 pour la 3e fois de la saison) a offert aux JETS de Sarcelles une première victoire individuelle au classement général de la Coupe de France. Christophe Maleau (1er junior 1 du 5 km) a conquis son premier titre national. Ethan Parker (1er junior 1 du 10 km) a décroché sa première médaille d’or en eau libre. Marcel Schouten, Alexandre Verplaetse, Valentin Duteil et Lara Grangeon-De Villele se sont adjugé plusieurs accessits.

Enfin, Tiffany Pierrejean, arrivée en tête de la phase qualificative de la Coupe de France, a fini 3e junior 3 (18-19 ans). « Cette manifestation a été superbe grâce à un jury d’une qualité exceptionnelle et à une organisation millimétrée mise en place par Lazreg Benelhadj, président de la Ligue Ile-de-France de Natation », conclut Guy Canzano. Julien BIGORNE    

 

Les JETS médaillés

Hommes : Axel Reymond (1er du 10 km, 1er maître 1 sur 5 km et 10 km, 1er au combiné, 2e sur 5 km), Clément Kukla (1er du 5 km), Matthieu Magne (1er junior 3 sur 5 km et 10 km, 1er de la Coupe de France au scratch et en junior 3, 3e au combiné), Christophe Maleau (1er sur 5 km et 2e sur 10 km, chez les juniors 1), Ethan Parker (1er sur 10 km, 3e sur 5 km, chez les juniors 1), Marcel Schouten (2e sur 10 km, 2e en maître 1 sur 5 et 10 km, 2e au combiné, 3e du 5 km), Alexandre Verplaetse (2e de la Coupe de France, 3e du 10 km), Valentin Duteil (2e junior 3 de la Coupe de France, 3e junior 3 sur 5 et 10 km, 3e de la Coupe de France).

Femmes : Caroline Jouisse (1re du 5 km et du 10 km au scratch et en maître 1, 1re au combiné), Lara Grangeon-De Villele (2e maître 1 sur 5 km et 10 km), Tiffany Pierrejean (3e junior 3 de la Coupe de France), Sandrine Colombani (3e maître 2 sur 2,5 km). 

 

 

Jablines 2022 : Le doublé de Jouisse

Caroline Jouisse a remporté les épreuves de 5 km et de 10 km de la finale de la Coupe de France d'eau libre à Jablines (photo : Julien Bigorne)

 

Au terme de son week-end seine-et-marnais, Caroline Jouisse repart avec deux victoires. La sociétaire des JETS de Sarcelles a en effet remporté les 5 et 10 km de Jablines, en devançant Lisa Pou (membre de l’équipe de France, championne de France du 25 km en 2020 et 2021), Léan Cabon (7e des Mondiaux juniors 2021, longtemps en tête du 5 km), Lara Grangeon-De Villele (3 fois qualifié aux Jeux Olympiques) et Morgane Dornic (récente lauréate du 32 km du lac Saint-Jean, qui achevait là sa belle carrière). À chaque fois dans le même ordre.

Victorieuse du 5 et du 10 km

« La température de l’eau à 19,3 °C nous a fait concourir en combi néoprène. Mais les conditions étaient bonnes. Contrairement à ma course précédente en Italie… », explique Caroline. « Sur le 5 km, je suis restée planquée en 3e ou 4e position jusqu’à la deuxième bouée du dernier tour. Là, j’ai accéléré, dépassé Léan Cabon (en tête) et créé un écart avec Lisa Pou. Dans le chenal, j’ai senti qu’elle revenait sur ma gauche. Mais j’ai sorti un peu plus les jambes ce qui m’a permis de l’emporter ». Sur le 10 km, c’est Lisa Pou qui tenta de durcir le rythme avant que Caroline ne s’envole dans le dernier tour et ne s’impose avec 17 secondes d’avance.

Victoire sur la Capri-Napoli

« C’est ma troisième victoire de suite car le 4 septembre, j’avais aussi remporté pour la seconde fois la Capri-Napoli », précise-t-elle. Sur cette épreuve italienne prestigieuse, elle avait cru revivre le même scénario qu’aux 25 km des Championnats d’Europe. « Comme à Ostia, la course n’a pas été à son terme…Mais cette fois, elle a été arrêtée dans les règles et un classement a pu être établi. L’épreuve comptait 36 km. Mais après 4 heures de course, on en était qu’à 18 km ! Les vagues étaient énormes et l’orage devenait dangereux. On voyait les éclairs. Là, pour notre sécurité, l’arrêt était justifié ». La Sarcelloise ignorait alors si elle était première. Mais c’était bien le cas ; elle a devancé d’1’30 l’Argentine Romina Imwinkelried. Prochainement, elle orientera sa saison sur le 5 et le 10 km, en raison de la suppression du Grand FINA et du 25 km aux Mondiaux de Fukuoka (Japon). Sa prochaine grande échéance sera la Coupe du monde d’Eilat, mi-novembre. Julien BIGORNE    

 

Classement général féminin des Championnats de France de 5 km

1. Caroline Jouisse (JETS de Sarcelles) 58’06 ; 2. Lisa Pou (Monaco) 58’07 ; 3. Léan Cabon (Cn Brest) 58’19 ; 4. Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) 59’13 ; 5. Morgane Dornic (Cn Brest) 59’42 ; 6. Apolline Gallant (Versailles) 1h00’24 ; 7. Cassandre Huguet (Lille) 1h01’23 ; 8. Marie Boulant (Pontivy) 1h01’56 ; 9. Inès Delacroix (Vikings de Rouen) 1h01’56 ; 10. Lili Paillisse (Hyères) 1h02’20. – 90 classées.

Classement scratch féminin du 10 km de Jablines

1. Caroline Jouisse (JETS de Sarcelles) 2h03’57 ; 2. Lisa Pou (Monaco) 2h04’14 ; 3. Léan Cabon (Cn Brest) 2h05’32 ; 4. Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) 2h05’59 ; 5. Morgane Dornic (Cn Brest) 2h08’04 ; 6. Inès Delacroix (Cn Brest) 2h11’24 ; 7. Inès Vitrac Garcia (Saint-Germain-en-Laye) 2h14’05 ; 8. Alizée Marbrais (Metz) 2h15’38 ; 9. Kelly McIntosh (Grande-Bretagne) 2h17’04 ; 10. Marie Boulant (Pontivy) 2h19’22. – 37 classées.

 

 

 

Grangeon lauréate à Neufchâtel

Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) a remporté la 1re édition de l'Open Swim Stars de Neufchâtel, en Suisse (photo : Julien Bigorne)

 

Le 10 septembre, Lara Grangeon-De Villele a remporté la première édition de l’Open Swim Stars de Neufchâtel. La commune suisse accueillait l’une des douze manches d’un circuit qui réunit amateurs et professionnels de l’eau libre. La sociétaire des JETS de Sarcelles, trois qualifiée aux Jeux Olympiques et 3e des Mondiaux de 25 km 2019, a fini main dans la main avec le premier masculin, Alexandre Bialon (Red Fish). Julien BIGORNE

 

 

 

Grangeon : ''Sentiment de déception''

Bien partie pour décrocher un podium sur le 25 km des Championnats d'Europe, Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) a vu l'épreuve s'achever dans la confusion et être annulée. Une grande déception (photo : Julien Bigorne)

 

Le 20 août à Ostia, Lara Grangeon-De Villele était bien partie pour décrocher un nouveau podium aux Championnats d’Europe de 25 km, après sa 2e place en 2021. Malheureusement, la course n’a pas été jusqu’à son terme, s’est achevée dans la confusion et a dû être annulée en raison de l’impossibilité d’établir un classement. La sociétaire des JETS de Sarcelles revient sur cet épisode déplorable.  

- Après votre titre de championne de France du 25 km et votre participation aux Jeux méditerranéens, quels ont été votre programme et vos stages d’entraînement ?

Après ces deux compétitions, j’ai chopé la COVID-19. J’ai été confinée une semaine aux Jeux Méditerranéens. Après, je me suis remise au travail, d’abord à Monaco. Puis, j’ai participé à une Coupe d’Europe de 10 km à Belgrade qui était obligatoire. Il y a une règle qui stipule qu’on doit participer à une Coupe d’Europe entre deux Championnats d’Europe. Comme j’avais été blessée en début de saison, j’ai disputé celle-ci. Ensuite, j’ai effectué un stage de trois semaines en altitude à Font-Romeu pour reprendre de la caisse et du fond. Enfin, j’ai rejoint l’équipe de France à Vichy. Nous y sommes restés une semaine avant de prendre la direction de Rome (Italie). Depuis les Championnats de France, j’ai mis un gros accent sur l’entraînement pour être en forme à Rome.

- Qu'avez-vous pensé du site de compétition, lors du repérage ?

Le site de compétition était en mer. Il y a plus de vagues qu’autour d’un lac. Les Championnats du monde de 2009 avaient déjà eu lieu à Ostia, près de Rome. Il y avait déjà eu des problèmes en raison des conditions météorologiques. On aurait pu s’attendre à un plan B par rapport à ça. Le parcours en lui-même avait quatre bouées, des bouées directionnelles. C’était un parcours convenable. Après au vu de ce qui s’est passé, j’aurai aimé qu’un plan B soit réfléchi car en 2009, il y avait déjà eu des problèmes par rapport à ça. L’entrée était gratuite pour les spectateurs mais l’ambiance n’était pas grandiose pour un Championnat d’Europe. On avait l’impression que c’était compétition banale.

« En 2009, il y avait déjà eu des problèmes à Ostia en raison des conditions météos. On aurait pu s’attendre à un plan B par rapport à ça  »

- Le jour du 25 km de l'Euro, qu'est-ce qui a été dit lors du briefing ?

La course était prévue initialement le matin. Mais vu qu’il y a eu deux jours en moins en raison des conditions météos, le 5 km est parti le matin et le 25 km l’après-midi, à 13h. Lors du briefing, ils nous ont rappelé la règle. Si jamais les conditions météos se dégradaient, la course pouvait être interrompue. Mais dès qu’on dépassait les 15 km et 3 heures de course, un classement pouvait être rendu. Du coup, avant d’arrêter la course, les organisateurs étaient censés nous prévenir un tour avant l’arrivée. J’ai même demandé s’il fallait aller toucher la plaque, ils m’ont répondu que « non ». Mais tout n’a pas été clairement précisé.

- Avez-vous constaté une évolution des conditions météos (vagues, vent, chaleur) entre le départ et l'arrêt de la course ?

Les conditions se sont dégradées entre le premier et le 5e tour. Au 5e tour, j’ai ressenti beaucoup, beaucoup de vagues et plus de vent. Après, je n’ai pas été gênée par la chaleur. J’avais fait de la thermoroom (de l’effort à 40°C) à Font-Romeu. Entre le 5e et le 9e tour, je n’ai pas senti de dégradation. Les conditions n’étaient certes pas faciles. Il y avait de la vague, du vent, de la houle. Mais on est nageur d’eau libre, pas de bassin. 

« A partir du 5e tour, je n’ai pas senti de dégradation des conditions »

- Quel était votre stratégie de course ?

Être plutôt prudente au début. Sur les efforts de longue distance comme ça, il y a toujours des moments où on se sent très bien, des moments où on se sent moins bien. Si on est très bien tôt, il faut essayer de pas trop partir, car on sait que derrière c’est long, plus de 5h30 d’efforts. Là, en plus, c’était des conditions difficiles. Ma stratégie était de rester au contact des filles tout le temps, ne pas faire de gros efforts. Mais si je voyais des adversaires mal placées, j’essayais d’accélérer au ravitaillement pour les mettre dans une situation de stress et les fatiguer un peu. Mais à aucun moment, je n’ai songé à effectuer un sprint pour partir. Il y a aussi le moment, qui peut être décisif, où les garçons nous rattrapent. Là, j’étais consciente que c’était des tours de 1 600 m et non de 2 500 m et que les garçons nous rattraperaient plus vite. Il fallait avoir de l’énergie à ce moment-là pour accélérer.

- Durant les 17 ou 18 kilomètres effectués, quel a été le scénario de la course ? Quel a été votre ressenti ? À quelle position étiez-vous lors de l'arrêt définitif ? Apparemment, il y a eu plusieurs arrêts avant le définitif. Comment cela a pu arriver ?

Jusqu’à 14 km, tout allait bien. On était 9 au départ. Durant les 10 premiers kilomètres, nous sommes restées à 9. Après, Caroline (Jouisse) et les Italiennes accélèrent au 9e tour. Elles sautent le ravitaillement. Moi, je trouve ça un peu précipité et je n’ai pas l’impression qu’ils vont arrêter la course. Je regarde les bateaux aux alentours et je ne les vois pas arrêter la course à ce moment-là. Du coup, il y a un écart qui se fait. Au passage au 15e km, je suis 4e. Il y a Caroline et les deux Italiennes (Barbara Pozzobon et Veronica Santoni) devant. À ce moment, on ne nous arrête pas, pas du tout. Au 16e km, je les rattrape. Je suis dans les pieds des Italiennes. Et là, une première fois, ils nous arrêtent. Sauf que Caroline, elle, est un peu sur la droite. Elle ne s’arrête pas. Moi, je m’arrête avec les Italiennes et Lisa (Pou) revient avec nous. Ensuite, ils nous disent de continuer. On continue. Et là, dans le 10e tour, une des Italiennes (Veronica Santoni) saute. Caroline est alors seule devant et je suis avec Lisa Pou et Barbara Pozzobon.

«Pour nous, il n’y a pas eu d’arrêt définitif» 

On fait un tour comme ça toutes les trois. Je suis entre la 2e et la 4e place, jusqu’au 11e tour. À ce moment où on repasse devant le ponton de ravitaillement, et les coaches nous disent d’aller jusqu’au finish. Là, Lisa est un peu derrière. Je suis avec l’Italienne. On va vers la plaque mais il n’y a pas de ligne, pas de juges. On s’est alors dirigés vers la plage tranquillement avec l’Italienne. Caroline était devant, ensuite moi et l’Italienne et Lisa derrière nous. Il n’y a pas eu d’arrêt. Un jet-ski n’est pas venu nous arrêter comme ça a été le cas pour Axel (Reymond). On ne nous a pas dit d’aller vers la plage. Mais on a vu Caroline y aller, on a fait de même. Je ne peux pas dire à quelle position j’étais lors de l’arrêt définitif, car pour nous, il n’y a pas eu d’arrêt définitif. Il y a eu trois arrêts mais on nous a dit à chaque fois de repartir.   

- Pour bien faire comprendre aux lecteurs, dans la chaîne de transmission des infos, qui a pris la décision de l'arrêt et qui était chargé d'avertir les délégations et nageurs ?

Je ne sais pas du tout. Normalement, ce sont les juges qui avertissent les ravitailleurs qui, eux-mêmes, sont chargés de nous avertir. Mais je pense qu’il y a eu un gros problème de communication. Je ne peux pas dire plus. Après, nous, on nageait quand même dans des conditions difficiles. Il fallait prendre des caps. On ne sait pas précisément ce qui s’est passé à côté. Mais je pense qu’il y a eu un gros problème de communication, c’est certain.

« Un sentiment de déception »

- Qu’avez-vous pensé lors de l'arrêt définitif ? Pensiez-vous qu’il y aurait un classement malgré tout ?

Il n’y a pas eu d’arrêt définitif…Au 15e km, ils ne nous ont pas arrêtées donc je ne vois pas comment ils auraient pu établir un classement. Personne ne nous a averties d’aller au 15e km à fond. Ils auraient pu peut-être établir un classement lorsqu’ils nous arrêtent une première fois, quand je suis avec les deux Italiennes. Mais à ce moment-là, ils nous arrêtent sans vraiment nous arrêter. Ils nous arrêtent, nous font des signes mais nous disent pas d’accélérer et que c’est le dernier tour. Après, je ne pense pas qu’ils auraient pu faire un classement par rapport à la plage. Avec Pozzobon, par exemple, on ne fait pas de sprint final pour arriver sur la plage.

- Quel est votre sentiment après cette mésaventure que l’on peut qualifier d'inadmissible à ce niveau ?

Un sentiment de déception. C’est beaucoup d’heures d’entraînement, d’investissement de ma part, mais aussi de beaucoup de personnes. Même si c’est moi qui nage, il y a beaucoup de personnes qui m’aident au quotidien pour arriver à ce niveau-là, pour être performante, pour me préparer. Il y a tout le staff de la fédération qui permet d’être fort dans la dernière ligne droite, mais il y a aussi tout au long de l’année notre club, les entraîneurs, la famille, les amis. Et aussi tout le club, Sarcelles. Par exemple, j’ai été obligée de faire une Coupe d’Europe à Belgrade. C’est un coût énorme. Tout ça, sans le club, sans la ligue Ile-de-France, sans la région, ce n’est pas possible. C’est une déception de ne pas pouvoir montrer les capacités du moment, car on s’est préparé pour.

« Je suis déçue qu’il n’y ait pas eu de reprogrammation de la course »

C’était une sélection en équipe de France. Je ne sais pas ce que la LEN va faire. Elle a écrit un mail très général pour s’excuser. Mais ça reste un Championnat d’Europe. J’aurai été pour qu’il y ait une course le lendemain, le surlendemain, qu’ils reprogramment quelque chose. Mais dès le moment où les deux tiers de l’épreuve ont été réalisés, ce n’est plus d’actualité. Si la course avait été annulée avant les 15 km, on aurait repris un départ le plus tôt possible. Mais là, les 15 km étaient passés. Même s’il n’y a pas eu de classement, je suis déçue qu’il n’y ait pas eu de reprogrammation de la course.

- Pour votre avenir en équipe de France d'eau libre, allez-vous participer à d'autres épreuves en vue de sélections ?

Pour être sélectionnée aux Mondiaux, il faudra participer à certaines courses et retrouver sa place en équipe de France. Cela passera par un système de qualification.

Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

 

Grangeon : "Sentiment de déception''

Bien partie pour décrocher un podium sur le 25 km des Championnats d'Europe, Lara Grangeon-De Villele (JETS de Sarcelles) a vu l'épreuve s'achever dans la confusion et être annulée. Une grande déception (photo : Julien Bigorne)

 

Le 20 août à Ostia, Lara Grangeon-De Villele était bien partie pour décrocher un nouveau podium aux Championnats d’Europe de 25 km, après sa 2e place en 2021. Malheureusement, la course n’a pas été jusqu’à son terme, s’est achevée dans la confusion et a dû être annulée en raison de l’impossibilité d’établir un classement. La sociétaire des JETS de Sarcelles revient sur cet épisode déplorable.  

- Après votre titre de championne de France du 25 km et votre participation aux Jeux méditerranéens, quels ont été votre programme et vos stages d’entraînement ?

Après ces deux compétitions, j’ai chopé la COVID-19. J’ai été confinée une semaine aux Jeux Méditerranéens. Après, je me suis remise au travail, d’abord à Monaco. Puis, j’ai participé à une Coupe d’Europe de 10 km à Belgrade qui était obligatoire. Il y a une règle qui stipule qu’on doit participer à une Coupe d’Europe entre deux Championnats d’Europe. Comme j’avais été blessée en début de saison, j’ai disputé celle-ci. Ensuite, j’ai effectué un stage de trois semaines en altitude à Font-Romeu pour reprendre de la caisse et du fond. Enfin, j’ai rejoint l’équipe de France à Vichy. Nous y sommes restés une semaine avant de prendre la direction de Rome (Italie). Depuis les Championnats de France, j’ai mis un gros accent sur l’entraînement pour être en forme à Rome.

- Qu'avez-vous pensé du site de compétition, lors du repérage ?

Le site de compétition était en mer. Il y a plus de vagues qu’autour d’un lac. Les Championnats du monde de 2009 avaient déjà eu lieu à Ostia, près de Rome. Il y avait déjà eu des problèmes en raison des conditions météorologiques. On aurait pu s’attendre à un plan B par rapport à ça. Le parcours en lui-même avait quatre bouées, des bouées directionnelles. C’était un parcours convenable. Après au vu de ce qui s’est passé, j’aurai aimé qu’un plan B soit réfléchi car en 2009, il y avait déjà eu des problèmes par rapport à ça. L’entrée était gratuite pour les spectateurs mais l’ambiance n’était pas grandiose pour un Championnat d’Europe. On avait l’impression que c’était compétition banale.

« En 2009, il y avait déjà eu des problèmes à Ostia en raison des conditions météos. On aurait pu s’attendre à un plan B par rapport à ça  »

- Le jour du 25 km de l'Euro, qu'est-ce qui a été dit lors du briefing ?

La course était prévue initialement le matin. Mais vu qu’il y a eu deux jours en moins en raison des conditions météos, le 5 km est parti le matin et le 25 km l’après-midi, à 13h. Lors du briefing, ils nous ont rappelé la règle. Si jamais les conditions météos se dégradaient, la course pouvait être interrompue. Mais dès qu’on dépassait les 15 km et 3 heures de course, un classement pouvait être rendu. Du coup, avant d’arrêter la course, les organisateurs étaient censés nous prévenir un tour avant l’arrivée. J’ai même demandé s’il fallait aller toucher la plaque, ils m’ont répondu que « non ». Mais tout n’a pas été clairement précisé.

- Avez-vous constaté une évolution des conditions météos (vagues, vent, chaleur) entre le départ et l'arrêt de la course ?

Les conditions se sont dégradées entre le premier et le 5e tour. Au 5e tour, j’ai ressenti beaucoup, beaucoup de vagues et plus de vent. Après, je n’ai pas été gênée par la chaleur. J’avais fait de la thermoroom (de l’effort à 40°C) à Font-Romeu. Entre le 5e et le 9e tour, je n’ai pas senti de dégradation. Les conditions n’étaient certes pas faciles. Il y avait de la vague, du vent, de la houle. Mais on est nageur d’eau libre, pas de bassin. 

« A partir du 5e tour, je n’ai pas senti de dégradation des conditions »

- Quel était votre stratégie de course ?

Être plutôt prudente au début. Sur les efforts de longue distance comme ça, il y a toujours des moments où on se sent très bien, des moments où on se sent moins bien. Si on est très bien tôt, il faut essayer de pas trop partir, car on sait que derrière c’est long, plus de 5h30 d’efforts. Là, en plus, c’était des conditions difficiles. Ma stratégie était de rester au contact des filles tout le temps, ne pas faire de gros efforts. Mais si je voyais des adversaires mal placées, j’essayais d’accélérer au ravitaillement pour les mettre dans une situation de stress et les fatiguer un peu. Mais à aucun moment, je n’ai songé à effectuer un sprint pour partir. Il y a aussi le moment, qui peut être décisif, où les garçons nous rattrapent. Là, j’étais consciente que c’était des tours de 1 600 m et non de 2 500 m et que les garçons nous rattraperaient plus vite. Il fallait avoir de l’énergie à ce moment-là pour accélérer.

- Durant les 17 ou 18 kilomètres effectués, quel a été le scénario de la course ? Quel a été votre ressenti ? À quelle position étiez-vous lors de l'arrêt définitif ? Apparemment, il y a eu plusieurs arrêts avant le définitif. Comment cela a pu arriver ?

Jusqu’à 14 km, tout allait bien. On était 9 au départ. Durant les 10 premiers kilomètres, nous sommes restées à 9. Après, Caroline (Jouisse) et les Italiennes accélèrent au 9e tour. Elles sautent le ravitaillement. Moi, je trouve ça un peu précipité et je n’ai pas l’impression qu’ils vont arrêter la course. Je regarde les bateaux aux alentours et je ne les vois pas arrêter la course à ce moment-là. Du coup, il y a un écart qui se fait. Au passage au 15e km, je suis 4e. Il y a Caroline et les deux Italiennes (Barbara Pozzobon et Veronica Santoni) devant. À ce moment, on ne nous arrête pas, pas du tout. Au 16e km, je les rattrape. Je suis dans les pieds des Italiennes. Et là, une première fois, ils nous arrêtent. Sauf que Caroline, elle, est un peu sur la droite. Elle ne s’arrête pas. Moi, je m’arrête avec les Italiennes et Lisa (Pou) revient avec nous. Ensuite, ils nous disent de continuer. On continue. Et là, dans le 10e tour, une des Italiennes (Veronica Santoni) saute. Caroline est alors seule devant et je suis avec Lisa Pou et Barbara Pozzobon.

«Pour nous, il n’y a pas eu d’arrêt définitif» 

On fait un tour comme ça toutes les trois. Je suis entre la 2e et la 4e place, jusqu’au 11e tour. À ce moment où on repasse devant le ponton de ravitaillement, et les coaches nous disent d’aller jusqu’au finish. Là, Lisa est un peu derrière. Je suis avec l’Italienne. On va vers la plaque mais il n’y a pas de ligne, pas de juges. On s’est alors dirigés vers la plage tranquillement avec l’Italienne. Caroline était devant, ensuite moi et l’Italienne et Lisa derrière nous. Il n’y a pas eu d’arrêt. Un jet-ski n’est pas venu nous arrêter comme ça a été le cas pour Axel (Reymond). On ne nous a pas dit d’aller vers la plage. Mais on a vu Caroline y aller, on a fait de même. Je ne peux pas dire à quelle position j’étais lors de l’arrêt définitif, car pour nous, il n’y a pas eu d’arrêt définitif. Il y a eu trois arrêts mais on nous a dit à chaque fois de repartir.   

- Pour bien faire comprendre aux lecteurs, dans la chaîne de transmission des infos, qui a pris la décision de l'arrêt et qui était chargé d'avertir les délégations et nageurs ?

Je ne sais pas du tout. Normalement, ce sont les juges qui avertissent les ravitailleurs qui, eux-mêmes, sont chargés de nous avertir. Mais je pense qu’il y a eu un gros problème de communication. Je ne peux pas dire plus. Après, nous, on nageait quand même dans des conditions difficiles. Il fallait prendre des caps. On ne sait pas précisément ce qui s’est passé à côté. Mais je pense qu’il y a eu un gros problème de communication, c’est certain.

« Un sentiment de déception »

- Qu’avez-vous pensé lors de l'arrêt définitif ? Pensiez-vous qu’il y aurait un classement malgré tout ?

Il n’y a pas eu d’arrêt définitif…Au 15e km, ils ne nous ont pas arrêtées donc je ne vois pas comment ils auraient pu établir un classement. Personne ne nous a averties d’aller au 15e km à fond. Ils auraient pu peut-être établir un classement lorsqu’ils nous arrêtent une première fois, quand je suis avec les deux Italiennes. Mais à ce moment-là, ils nous arrêtent sans vraiment nous arrêter. Ils nous arrêtent, nous font des signes mais nous disent pas d’accélérer et que c’est le dernier tour. Après, je ne pense pas qu’ils auraient pu faire un classement par rapport à la plage. Avec Pozzobon, par exemple, on ne fait pas de sprint final pour arriver sur la plage.

- Quel est votre sentiment après cette mésaventure que l’on peut qualifier d'inadmissible à ce niveau ?

Un sentiment de déception. C’est beaucoup d’heures d’entraînement, d’investissement de ma part, mais aussi de beaucoup de personnes. Même si c’est moi qui nage, il y a beaucoup de personnes qui m’aident au quotidien pour arriver à ce niveau-là, pour être performante, pour me préparer. Il y a tout le staff de la fédération qui permet d’être fort dans la dernière ligne droite, mais il y a aussi tout au long de l’année notre club, les entraîneurs, la famille, les amis. Et aussi tout le club, Sarcelles. Par exemple, j’ai été obligée de faire une Coupe d’Europe à Belgrade. C’est un coût énorme. Tout ça, sans le club, sans la ligue Ile-de-France, sans la région, ce n’est pas possible. C’est une déception de ne pas pouvoir montrer les capacités du moment, car on s’est préparé pour.

« Je suis déçue qu’il n’y ait pas eu de reprogrammation de la course »

C’était une sélection en équipe de France. Je ne sais pas ce que la LEN va faire. Elle a écrit un mail très général pour s’excuser. Mais ça reste un Championnat d’Europe. J’aurai été pour qu’il y ait une course le lendemain, le surlendemain, qu’ils reprogramment quelque chose. Mais dès le moment où les deux tiers de l’épreuve ont été réalisés, ce n’est plus d’actualité. Si la course avait été annulée avant les 15 km, on aurait repris un départ le plus tôt possible. Mais là, les 15 km étaient passés. Même s’il n’y a pas eu de classement, je suis déçue qu’il n’y ait pas eu de reprogrammation de la course.

- Pour votre avenir en équipe de France d'eau libre, allez-vous participer à d'autres épreuves en vue de sélections ?

Pour être sélectionnée aux Mondiaux, il faudra participer à certaines courses et retrouver sa place en équipe de France. Cela passera par un système de qualification.

Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

 

Euro de 25 km : le crève-coeur des JETS

Axel Reymond n’a pas pu décrocher son 4e titre de champion d’Europe sur 25 km. À Ostia (Italie), l’épreuve, arrêtée dans la confusion après 18 km, a été annulée (photo : Stéphane Kempinaire / KMSP)

 

Le 25 km de l’Euro devait être le clou de la saison des JETS de Sarcelles. Arrêtée puis annulée alors que quatre de ses nageurs briguaient le podium, la course leur laisse des regrets.  

«On s’est fait voler. C’est horrible !». Le 20 août à Ostia, près de Rome (Italie), Magali Merino, entraîneur d’eau libre des JETS de Sarcelles, était atterrée. La course de 25 km des Championnats d’Europe a été arrêtée avant son terme puis annulée alors que quatre des six Sarcellois engagés étaient en lice pour le podium. Après deux changements d’horaire, l’épreuve avait débuté à 13 h avec beaucoup de vagues et de vent et un nombre de ravitaillements restreint. D’emblée, un arrêt de la course après 15 km planait en raison des conditions météos difficiles. «Dans ce cas, les organisateurs doivent informer les entraîneurs pour que ces derniers avertissent les nageurs qu’il ne reste qu’un tour à parcourir. Or ici, pas d’arrêt de prononcer et tous les nageurs qui n’ont pas les mêmes infos», soupire l’entraîneur.

Confusion totale

Après 18 km de course et 3 h 30 d’efforts, trois nageurs italiens (Furlan, Verani et Sanzullo) sont en tête après avoir sauté volontairement deux ravitaillements et fait exploser le peloton. Alors que l’arrêt de l’épreuve n’est pas prononcé, ils vont toucher la plaque d’arrivée dans un chenal fermé et dépourvu de juges. Le Sarcellois Axel Reymond, alors 4e devant son coéquipier Marcel Schouten, continue avant d’être stoppé plus loin par un scooter des mers. La course s’arrête ainsi dans la confusion totale, y compris pour les féminines, alors que Caroline Jouisse est largement en tête et Lara Grangeon-De Villele en seconde position.

Nageurs lésés

Les organisateurs, dans l’incapacité d’établir un classement pourtant prévu par le règlement de la natation d’eau libre, annoncent l’annulation de l’épreuve et l’impossibilité d’un report. Un crève-cœur pour les JETS. Axel Reymond n’a pas été champion d’Europe pour la 4e fois. Marcel Schouten n’a pas été le premier Néerlandais depuis 1993 médaillé sur l’Euro de 25 km. Caroline Jouisse n’a pas été chercher une médaille d’or continentale qui lui tendait les bras. Lara Grangeon-De Villele n’a pas pu savourer un podium quasiment acquis. Matthieu Magne et Alexandre Verplaetse, qui honoraient leur première sélection en équipe de France, n’ont pas eu la joie d’être classés. Leurs nombreuses heures d’efforts ont été bien mal récompensées. Même la médaille de bronze acquise le lendemain par Madelon Catteau et Axel Reymond sur le relais mixte 4x1 250 m n’a pas ôté cette amertume tenace. Julien BIGORNE

 

>>> Article paru dans La Gazette du Val-d'Oise du 31 août 2022, page 32 (voir : la rubrique Presse)

>>> Retrouvez toutes les réactions des nageurs dans L'Esprit Club n°78

 

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