Actualités

Euro : Pisane 8e sur 1 500 m

Ce soir à 19h45, Alisée Pisane a terminé 8e du 1 500 m nage libre des Championnats d’Europe de Rome. La sociétaire des JETS de Sarcelles, qui a achevé sa course en 16’37’’34, pointait en troisième position après 100 m de course en 1’02’’54, en cinquième après 150 m en 1’35’’18 et en septième au passage aux 500 m en 5’27’’02. L’épreuve a été remportée par l’Italienne Simona Quadarella (championne du monde 2019 et désormais triple championne d’Europe sur cette distance) en 15’54’’15, devant la Hongroise Viktoria Mihalyvari-Farkas (vice-championne d’Europe 2020 du 400 m 4 nages) en 16’02’’15 et l’Italienne Martina Rita Caramignoli (championne du monde universitaire 2015) en 16’12’’39.

Record de Belgique en séries

À 19 ans, la protégée de Philippe Lucas participait là à sa première finale d’un Euro senior. Pour y parvenir, la nageuse originaire de Wallonie avait accompli un bel exploit dans la matinée du 14 août, au Foro Italico. Troisième de série et 6e temps des 22 engagées, elle avait en effet battu sa référence de 8 secondes en 16’26’’20 et amélioré du même coup le record de Belgique détenu depuis juillet 2016 par Eva Bonnet en 16’29’’28.

Engagée le 17 août sur 400 m

En ouverture, le 11 août, Alisée avait déjà montré sa bonne forme en se classant 12e du 800 m nage libre en 8’44’’88 (nouveau record personnel). Elle participera le mercredi 17 août à 9h aux séries du 400 m. Julien BIGORNE

 

-------------------------------------------

Pisane : "Je n'espérais pas battre le record aussi nettement''

 

- Comment se sont déroulés vos stages d’avant-compétition ? Sentiez-vous déjà à ce moment-là que vous pouviez battre vos records personnels ?

Les stages courant juin-juillet se sont moyennement passés. D’une part, je devais en même temps étudier pour des examens universitaires et d’autre part, j'avais l’impression d'un manque d'intensité à l'entraînement.

- Pouvez-vous me raconter votre course sur 800 m, où vous battez votre record personnel ?

Le 800 m était ma première course. J’étais beaucoup trop crispée. En nageant plus détendue, je pense que j'aurais pu mieux faire. Je suis cependant contente d’avoir amélioré mon temps mais avec moins de stress, je pense que j'aurai pu approcher des 8.40.

- Sur 1500 m, vous battez le record de Belgique d’Eva Bonnet, dès les séries. Quelle stratégie de course aviez-vous mise en place avec Philippe Lucas ? Quelles allures visiez-vous et à quels moments de la course ?

Philippe Lucas sera mon entraîneur officiel seulement à partir de septembre. Il n’y avait donc pas de stratégie mise en place ensemble même si j’ai pu, durant la compétition, lui parler et prendre conseil. J’avais pour objectif personnel d'améliorer mon temps sur 1500 m et de battre le record de Belgique. Je suis donc extrêmement satisfaite de mon temps.

- Etait-ce une surprise pour vous de battre votre record national dès les séries et aussi nettement ?

C’était mon objectif mais je n’espérais pas vraiment le battre aussi nettement.

- Au vu des séries, vous n’êtes qu’à 2 secondes du 3e meilleur temps. Est-ce que vous vous êtes dit qu’une médaille était possible ?

Oui et non. Je n'étais pas vraiment préparée psychologiquement à cette hypothèse et en outre, je savais que certaines nageuses allaient, en finale, nager beaucoup plus rapidement que lors des séries.

- En finale, vous partez très vite et êtes justement 3e après 150 m. Quel était votre objectif sur cette finale et quelles ont été vos sensations ?

J’étais fatiguée lors de la finale. Je n'ai pas encore l’habitude de devoir enchaîner des courses de cette nature à cette intensité à 24 heures d'intervalle. C'est un point que je vais améliorer l'année prochaine.

- Sur 400 m, pour finir, vous vous classez 14e. Battez-vous là aussi votre record personnel ?

Non, je suis à une seconde de mon record personnel (4.15). Je suis partie trop lentement. Ma deuxième partie de course était par contre bonne. 

- Que retiendrez-vous de vos premiers Championnats d’Europe seniors ?

J’ai adoré l’expérience mais je me suis rendue compte que j'ai encore beaucoup à apprendre et de travail à accomplir. Je dois travailler mon mental. Je dois aller chercher plus d'intensité dans les entraînements pour pouvoir tenir la distance dans la durée lors de grands championnats. Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

>>> Retrouvez l’interview d’Alisée Pisane dans L’Esprit Club n°77 (partie 8 sur 11, pages 16 et 17)

Euro : Pisane 8e sur 1 500 m

Ce soir à 19h45, Alisée Pisane a terminé 8e du 1 500 m nage libre des Championnats d’Europe de Rome. La sociétaire des JETS de Sarcelles, qui a achevé sa course en 16’37’’34, pointait en troisième position après 100 m de course en 1’02’’54, en cinquième après 150 m en 1’35’’18 et en septième au passage aux 500 m en 5’27’’02. L’épreuve a été remportée par l’Italienne Simona Quadarella (championne du monde 2019 et désormais triple championne d’Europe sur cette distance) en 15’54’’15, devant la Hongroise Viktoria Mihalyvari-Farkas (vice-championne d’Europe 2020 du 400 m 4 nages) en 16’02’’15 et l’Italienne Martina Rita Caramignoli (championne du monde universitaire 2015) en 16’12’’39.

Record de Belgique en séries

À 19 ans, la protégée de Philippe Lucas participait là à sa première finale d’un Euro senior. Pour y parvenir, la nageuse originaire de Wallonie avait accompli un bel exploit dans la matinée du 14 août, au Foro Italico. Troisième de série et 6e temps des 22 engagées, elle avait en effet battu sa référence de 8 secondes en 16’26’’20 et amélioré du même coup le record de Belgique détenu depuis juillet 2016 par Eva Bonnet en 16’29’’28.

Engagée le 17 août sur 400 m

En ouverture, le 11 août, Alisée avait déjà montré sa bonne forme en se classant 12e du 800 m nage libre en 8’44’’88 (nouveau record personnel). Elle participera le mercredi 17 août à 9h aux séries du 400 m. Julien BIGORNE

 

----------------------

Pisane : "Je n'espérais pas battre le record aussi nettement''

 

- Comment se sont déroulés vos stages d’avant-compétition ? Sentiez-vous déjà à ce moment-là que vous pouviez battre vos records personnels ?

Les stages courant juin-juillet se sont moyennement passés. D’une part, je devais en même temps étudier pour des examens universitaires et d’autre part, j'avais l’impression d'un manque d'intensité à l'entraînement.

- Pouvez-vous me raconter votre course sur 800 m, où vous battez votre record personnel ?

Le 800 m était ma première course. J’étais beaucoup trop crispée. En nageant plus détendue, je pense que j'aurais pu mieux faire. Je suis cependant contente d’avoir amélioré mon temps mais avec moins de stress, je pense que j'aurai pu approcher des 8.40.

- Sur 1500 m, vous battez le record de Belgique d’Eva Bonnet, dès les séries. Quelle stratégie de course aviez-vous mise en place avec Philippe Lucas ? Quelles allures visiez-vous et à quels moments de la course ?

Philippe Lucas sera mon entraîneur officiel seulement à partir de septembre. Il n’y avait donc pas de stratégie mise en place ensemble même si j’ai pu, durant la compétition, lui parler et prendre conseil. J’avais pour objectif personnel d'améliorer mon temps sur 1500 m et de battre le record de Belgique. Je suis donc extrêmement satisfaite de mon temps.

- Etait-ce une surprise pour vous de battre votre record national dès les séries et aussi nettement ?

C’était mon objectif mais je n’espérais pas vraiment le battre aussi nettement.

- Au vu des séries, vous n’êtes qu’à 2 secondes du 3e meilleur temps. Est-ce que vous vous êtes dit qu’une médaille était possible ?

Oui et non. Je n'étais pas vraiment préparée psychologiquement à cette hypothèse et en outre, je savais que certaines nageuses allaient, en finale, nager beaucoup plus rapidement que lors des séries.

- En finale, vous partez très vite et êtes justement 3e après 150 m. Quel était votre objectif sur cette finale et quelles ont été vos sensations ?

J’étais fatiguée lors de la finale. Je n'ai pas encore l’habitude de devoir enchaîner des courses de cette nature à cette intensité à 24 heures d'intervalle. C'est un point que je vais améliorer l'année prochaine.

- Sur 400 m, pour finir, vous vous classez 14e. Battez-vous là aussi votre record personnel ?

Non, je suis à une seconde de mon record personnel (4.15). Je suis partie trop lentement. Ma deuxième partie de course était par contre bonne. 

- Que retiendrez-vous de vos premiers Championnats d’Europe seniors ?

J’ai adoré l’expérience mais je me suis rendue compte que j'ai encore beaucoup à apprendre et de travail à accomplir. Je dois travailler mon mental. Je dois aller chercher plus d'intensité dans les entraînements pour pouvoir tenir la distance dans la durée lors de grands championnats. Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

>>> Retrouvez l’interview d’Alisée Pisane dans L’Esprit Club n°77 (partie 8 sur 11, pages 16 et 17)

 

Euro : le programme des JETS

Du 11 au 21 août, « les JETS de Sarcelles » sera le club français le plus représenté aux Championnats d’Europe de Rome. Dix de ses nageurs seront en lice. Suivez leurs courses sur

https://aquatics.eurovisionsports.tv/main et leurs résultats sur www.roma2022.eu.

 

BASSIN

Site : Stadio del Nuoto (Rome, Italie)

 

Jeudi 11 août entre 9h et 12h : Alisée Pisane (séries du 800 m F)

Vendredi 12 août à 19h27 : Alisée Pisane (finale du 800 m F)

Dimanche 14 août entre 9h et 12h : Alisée Pisane (séries du 1 500 m F)

Lundi 15 août à 19h29 : Alisée Pisane (finale du 1 500 m F)

Mercredi 17 août entre 9h et 11h : Alisée Pisane (séries du 400 m F)

Mercredi 17 août à 18h44 : Alisée Pisane (finale du 400 m F)

 

EAU LIBRE

Site : Lungomare A. Vespucci (Lido di Ostia, Italie)

 

Suite aux changements annoncés le 18 août : 

 

- Samedi 20 août à 10h : 5 km F (Madelon Catteau)

- Samedi 20 août à 13h : 25 km F (Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse)

- Samedi 20 août à 13h : 25 km H (Axel Reymond, Marcel Schouten, Matthieu Magne, Alexandre Verplaetse)

- Dimanche 20 août à 10h : 10 km F (Madelon Catteau)

- Dimanche 20 août à 10h : 10 km H (Hector Pardoe)

 

---

LES ENGAGES

 

AXEL REYMOND (25 KM masculin)

Le 20 août à Lido di Ostia, Axel Reymond vise son quatrième titre de champion d’Europe sur le 25 km en eau libre, après ses succès de 2014, 2016 et 2021. En cas de réussite, il rejoindrait les autres légendes de l’eau libre : l’Allemand Thomas Lurz (5 sacres, dont 4 sur 10 km), le Russe Aleksey Akatiev, le Néerlandais Ferry Weertman et l’Italien Simone Ercoli (4 victoires). Le protégé de Magali Merino tentera également d’être le second nageur masculin, après l’Allemand Thomas Lurz, à décrocher des médailles continentales à plus de dix ans d’intervalle (après sa 3e place en 2012) et sur six éditions de l’Euro (NDLR : il avait été le premier Français à décrocher une médaille sur le 5 km, en 2018). Ses statistiques résument sa longévité et son efficacité, exceptionnelles à ce niveau.

En bonne forme après son titre de vice-champion du monde le 30 juin à Budapest, Axel fera office de favori et tentera de prendre sa revanche sur Dario Verani (champion du monde). Il devrait retrouver ses habituels rivaux : le Hongrois Peter Galicz (3e aux Mondiaux 2022), l’Italien Matteo Furlan (2e de l’Euro 2021), l’Allemand Andreas Waschburger (2e de l’Euro de 10 km en 2012) ou encore son coéquipier Marcel Schouten (4e aux Mondiaux 2022).  

 

MATTHIEU MAGNE (25 KM masculin)

Encore junior (19 ans), Matthieu Magne honorera, sur le 25 km, sa première sélection en équipe de France senior. Le protégé de Magali Merino sort d’un Championnat de France d’eau libre très réussi du 16 au 18 juin au Canet-en-Roussillon, avec 3 titres nationaux à la clé. Il était devenu champion de France toutes catégories du 25 km…pour 29 centièmes de seconde devant Alexandre Verplaetse ! En international, le sociétaire des JETS de Sarcelles a montré sa bravoure en finissant 9e du 25 km d’Ohrid et 11e du 36 km Capri-Napoli (en 2021). L’équipe de France a peut-être (enfin) trouvé en lui le parfait accompagnateur d’Axel Reymond sur 25 km, après les échecs de David Aubry (15e à l’Euro 2018), Jules Wallart (abandon à l’Euro 2021) et Sacha Velly (19e des Mondiaux 2022).

 

ALEXANDRE VERPLAETSE (25 KM masculin)  

Depuis sa participation aux Championnats de France minimes en classe de 4e, en 2014, Alexandre Verplaetse rêvait un jour de représenter son pays. Ce sera chose faite le 20 août prochain. Bien épaulé depuis trois saisons par Magali Merino, le sociétaire des JETS de Sarcelles a connu une progression régulière. Le 16 juin au Canet-en-Roussillon, il a décroché son troisième podium d’affilée aux Championnats de France toutes catégories de 25 km. Puis, en l’espace de deux semaines, trois succès en Coupe de France (à Cergy, à Bazolles et au Mesnil-Saint-Père) lui ont permis de faire le plein de confiance. Il découvre ici le très haut niveau sur 25 km après sa 13e place à la Coupe du monde de 10 km d’Ohrid (2021).

 

LARA GRANGEON-DE VILLELE (25 KM féminin)

Finaliste des Jeux Méditerranéens sur 200 m papillon, début juillet à Oran, Lara Grangeon-De Villele est de retour après une coupure de six mois en raison d’une blessure à l’épaule. Son titre national sur 25 km au Canet-en-Roussillon (avec 18 minutes d’avance sur sa poursuivante Morgane Dornic) prouve qu’elle a retrouvé la plénitude de ses moyens. La sociétaire des JETS de Sarcelles tentera de décrocher une troisième médaille continentale sur 25 km. Après le bronze en 2018 et l’argent en 2021, ce sera peut-être l’or. Ses principales rivales devraient être les Allemandes Léa Boy (tenante du titre) et Eléa Linka (6e aux Mondiaux 2022), l’Italienne Barbara Pozzobon (3e en 2021), la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal (3e aux Mondiaux 2022) et Caroline Jouisse (5e aux Mondiaux 2022 et 3e de l’Euro 2016). En cas de podium, elle deviendrait la 7e nageuse auréolée d’au moins trois médailles à l’Euro de 25 km. En cas de victoire, elle serait la seconde Française à s’imposer après Anne Chagnaud en 1993. Troisième en 2018 et quatrième en 2021 sur le relais mixte, Stéphane Lecat pourrait également être tenté d’en faire son joker sur le 4x1500 m.

 

CAROLINE JOUISSE (25 KM féminin)

Cinquième des récents Mondiaux, Caroline Jouisse est prétendante à une médaille sur le 25 km. Si la protégée de Magali Merino atteint son objectif, elle deviendrait la 6e nageuse à décrocher deux médailles européennes sur cette distance à plus de six ans d’intervalle. Depuis sa 3e place à l’Euro 2016 d’Hoorn (première médaille française depuis 23 ans sur le 25 km féminin), Caroline a mûri. Elle a notamment remporté l’an dernier le Grand Prix FINA (la Coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et est devenu la première Française à remporter la célèbre Capri-Napoli (36 km). Dans un bon jour, la sociétaire des JETS de Sarcelles peut battre n’importe quel « gros palmarès ».

 

MADELON CATTEAU (5 ET 10 KM féminins)  

À 19 ans, Madelon Catteau incarne l’avenir de l’eau libre française. Chez les juniors, la protégée de Philippe Lucas a été championne du monde en relais mixte (2018), championne d’Europe du 10 km (2022) et triple championne de France sur une même édition (2020). En septembre prochain aux Seychelles, elle devrait se mêler à la lutte pour le titre mondial junior sur 10 km aux côtés de l’Américaine Mariah Denigan, de la Hongroise Mira Szimcsak et de la Portugaise Mafalda Rosa. Mais chez les seniors, Madelon est déjà capable de tirer son épingle du jeu. Elle a en effet remporté le titre de championne de France sur 10 km en juin au Canet-en-Roussillon après une médaille de bronze en 2020 devant plusieurs grands noms (Marie Kuntzmann, Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse…). Elle a été capable de finir 4e du Test Event de Tokyo (en 2019 sur 5 km) et 5e de la Coupe d’Europe de Piombino (en 2022 sur 10 km). Sur cet Euro de Rome, elle honore sa première sélection en équipe de France A et n’a rien à perdre et tout à gagner. Sur les 5 et 10 km féminins, elle retrouvera plusieurs nageuses placées aux Mondiaux : la Française Aurélie Muller, les Allemandes Léonie Beck et Léa Boy, la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal, les Italiennes Giulia Gabbrielleschi et Ginevra Taddeucci, l’Espagnole Maria Alvarez ou encore la Hongroise Anna Olasz.

 

MARCEL SCHOUTEN (25 KM masculin*)    

Cette saison, Marcel Schouten dispute ses premiers Championnats internationaux depuis cinq ans. Révélé par le relais mixte (champion d’Europe 2014 et vice-champion du monde 2015), c’est désormais sur le 25 km que le compagnon de Caroline Jouisse brille. Le sociétaire des JETS de Sarcelles vient de terminer 4e des Mondiaux de Budapest après une 5e place à l’Euro en 2016. Signe de sa grande forme, il a devancé Axel Reymond à Jablines et à Naples, terminé 2e du Grand Prix FINA (coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et battu le record national du 5 km indoor de son pays détenu depuis 14 ans par Maarten Van der Weijden. Le 20 août à Lido di Ostia, Marcel tentera d’être le premier Néerlandais depuis 29 ans à être médaillé aux Championnats d’Europe de 25 km. Un beau défi en perspective.

 

HECTOR PARDOE (10 KM masculin*)    

Depuis sa grave blessure à l’œil survenue lors de la course des JO de Tokyo, Hector Pardoe cherche à retrouver son meilleur niveau. Il semble sur la bonne voie après sa 11e place sur 10 km aux Mondiaux de Budapest. En Italie, le natif de Wrexham essaiera d’être le cinquième Britannique à monter sur un podium des Championnats d’Europe d’eau libre après Alan Bircher (2e sur 5 km en 2004), Daniel Fogg (1er du 5 km en 2014), Caleb Hugues (3e du 5 km en 2016) et Jack Burnell (2e du 10 km en 2016). Sur le 10 km, sa tâche ne sera pas aisée puisqu’il retrouvera les Italiens Gregorio Paltrinieri et Domenico Acerenza (1er et 2e aux Mondiaux), l’Allemand Florian Wellbrock, le Français Marc-Antoine Olivier ou encore le jeune prodige hongrois David Betlehem.

 

KRYSTYNA PANCHISHKO (5 et 10 KM féminins*)   

En 2021, Krystyna Panchishko avait été la première Ukrainienne à se qualifier sur le 10 km eau libre des Jeux Olympiques. Depuis, la nageuse poursuit ses efforts pour se rapprocher des leaders. Elle a fini 25e sur 5 km et 26e sur 10 km aux Mondiaux de Budapest mais vaut mieux. À Lido di Ostia, elle espère atteindre son meilleur résultat sur un Championnat d’Europe (14e sur 5 km en 2018).

 

ALISEE PISANE (400 M, 800 M ET 1 500 M NAGE LIBRE féminin*)

Seule sociétaire des JETS de Sarcelles engagée en bassin, Alisée Pisane est la nouvelle « pépite » de l’entraîneur Philippe Lucas. Comme sa coéquipière et partenaire d’entraînement Madelon Catteau, elle a 19 ans et un avenir radieux. La plus jeune sélectionnée de la délégation belge a décroché son billet sur 1 500 m nage libre, en pulvérisant son record personnel le 29 mai à Samorin (16’34’’90). Ce chrono la place au 25e rang des engagées de l’Euro de Rome, à 38 secondes de la favorite italienne Simona Quadarella. Elle est aussi qualifiée sur 400 m et sur 800 m. 

Synthèse réalisée par Julien BIGORNE

 

 

Euro : le programme des JETS

Du 11 au 21 août, « les JETS de Sarcelles » sera le club français le plus représenté aux Championnats d’Europe de Rome. Dix de ses nageurs seront en lice. Suivez leurs courses sur

https://aquatics.eurovisionsports.tv/main et leurs résultats sur www.roma2022.eu.

 

BASSIN

Site : Stadio del Nuoto (Rome, Italie)

 

Jeudi 11 août entre 9h et 12h : Alisée Pisane (séries du 800 m F)

Vendredi 12 août à 19h27 : Alisée Pisane (finale du 800 m F)

Dimanche 14 août entre 9h et 12h : Alisée Pisane (séries du 1 500 m F)

Lundi 15 août à 19h29 : Alisée Pisane (finale du 1 500 m F)

Mercredi 17 août entre 9h et 11h : Alisée Pisane (séries du 400 m F)

Mercredi 17 août à 18h44 : Alisée Pisane (finale du 400 m F)

 

EAU LIBRE

Site : Lungomare A. Vespucci (Lido di Ostia, Italie)

 

Suite aux changements annoncés le 18 août : 

 

- Samedi 20 août à 10h : 5 km F (Madelon Catteau)

- Samedi 20 août à 13h : 25 km F (Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse)

- Samedi 20 août à 13h : 25 km H (Axel Reymond, Marcel Schouten, Matthieu Magne, Alexandre Verplaetse)

- Dimanche 20 août à 10h : 10 km F (Madelon Catteau)

- Dimanche 20 août à 10h : 10 km H (Hector Pardoe)

 

 

---

LES ENGAGES

 

AXEL REYMOND (25 KM masculin)

Le 20 août à Lido di Ostia, Axel Reymond vise son quatrième titre de champion d’Europe sur le 25 km en eau libre, après ses succès de 2014, 2016 et 2021. En cas de réussite, il rejoindrait les autres légendes de l’eau libre : l’Allemand Thomas Lurz (5 sacres, dont 4 sur 10 km), le Russe Aleksey Akatiev, le Néerlandais Ferry Weertman et l’Italien Simone Ercoli (4 victoires). Le protégé de Magali Merino tentera également d’être le second nageur masculin, après l’Allemand Thomas Lurz, à décrocher des médailles continentales à plus de dix ans d’intervalle (après sa 3e place en 2012) et sur six éditions de l’Euro (NDLR : il avait été le premier Français à décrocher une médaille sur le 5 km, en 2018). Ses statistiques résument sa longévité et son efficacité, exceptionnelles à ce niveau.

En bonne forme après son titre de vice-champion du monde le 30 juin à Budapest, Axel fera office de favori et tentera de prendre sa revanche sur Dario Verani (champion du monde). Il devrait retrouver ses habituels rivaux : le Hongrois Peter Galicz (3e aux Mondiaux 2022), l’Italien Matteo Furlan (2e de l’Euro 2021), l’Allemand Andreas Waschburger (2e de l’Euro de 10 km en 2012) ou encore son coéquipier Marcel Schouten (4e aux Mondiaux 2022).  

 

MATTHIEU MAGNE (25 KM masculin)

Encore junior (19 ans), Matthieu Magne honorera, sur le 25 km, sa première sélection en équipe de France senior. Le protégé de Magali Merino sort d’un Championnat de France d’eau libre très réussi du 16 au 18 juin au Canet-en-Roussillon, avec 3 titres nationaux à la clé. Il était devenu champion de France toutes catégories du 25 km…pour 29 centièmes de seconde devant Alexandre Verplaetse ! En international, le sociétaire des JETS de Sarcelles a montré sa bravoure en finissant 9e du 25 km d’Ohrid et 11e du 36 km Capri-Napoli (en 2021). L’équipe de France a peut-être (enfin) trouvé en lui le parfait accompagnateur d’Axel Reymond sur 25 km, après les échecs de David Aubry (15e à l’Euro 2018), Jules Wallart (abandon à l’Euro 2021) et Sacha Velly (19e des Mondiaux 2022).

 

ALEXANDRE VERPLAETSE (25 KM masculin)  

Depuis sa participation aux Championnats de France minimes en classe de 4e, en 2014, Alexandre Verplaetse rêvait un jour de représenter son pays. Ce sera chose faite le 20 août prochain. Bien épaulé depuis trois saisons par Magali Merino, le sociétaire des JETS de Sarcelles a connu une progression régulière. Le 16 juin au Canet-en-Roussillon, il a décroché son troisième podium d’affilée aux Championnats de France toutes catégories de 25 km. Puis, en l’espace de deux semaines, trois succès en Coupe de France (à Cergy, à Bazolles et au Mesnil-Saint-Père) lui ont permis de faire le plein de confiance. Il découvre ici le très haut niveau sur 25 km après sa 13e place à la Coupe du monde de 10 km d’Ohrid (2021).

 

LARA GRANGEON-DE VILLELE (25 KM féminin)

Finaliste des Jeux Méditerranéens sur 200 m papillon, début juillet à Oran, Lara Grangeon-De Villele est de retour après une coupure de six mois en raison d’une blessure à l’épaule. Son titre national sur 25 km au Canet-en-Roussillon (avec 18 minutes d’avance sur sa poursuivante Morgane Dornic) prouve qu’elle a retrouvé la plénitude de ses moyens. La sociétaire des JETS de Sarcelles tentera de décrocher une troisième médaille continentale sur 25 km. Après le bronze en 2018 et l’argent en 2021, ce sera peut-être l’or. Ses principales rivales devraient être les Allemandes Léa Boy (tenante du titre) et Eléa Linka (6e aux Mondiaux 2022), l’Italienne Barbara Pozzobon (3e en 2021), la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal (3e aux Mondiaux 2022) et Caroline Jouisse (5e aux Mondiaux 2022 et 3e de l’Euro 2016). En cas de podium, elle deviendrait la 7e nageuse auréolée d’au moins trois médailles à l’Euro de 25 km. En cas de victoire, elle serait la seconde Française à s’imposer après Anne Chagnaud en 1993. Troisième en 2018 et quatrième en 2021 sur le relais mixte, Stéphane Lecat pourrait également être tenté d’en faire son joker sur le 4x1500 m.

 

CAROLINE JOUISSE (25 KM féminin)

Cinquième des récents Mondiaux, Caroline Jouisse est prétendante à une médaille sur le 25 km. Si la protégée de Magali Merino atteint son objectif, elle deviendrait la 6e nageuse à décrocher deux médailles européennes sur cette distance à plus de six ans d’intervalle. Depuis sa 3e place à l’Euro 2016 d’Hoorn (première médaille française depuis 23 ans sur le 25 km féminin), Caroline a mûri. Elle a notamment remporté l’an dernier le Grand Prix FINA (la Coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et est devenu la première Française à remporter la célèbre Capri-Napoli (36 km). Dans un bon jour, la sociétaire des JETS de Sarcelles peut battre n’importe quel « gros palmarès ».

 

MADELON CATTEAU (5 ET 10 KM féminins)  

À 19 ans, Madelon Catteau incarne l’avenir de l’eau libre française. Chez les juniors, la protégée de Philippe Lucas a été championne du monde en relais mixte (2018), championne d’Europe du 10 km (2022) et triple championne de France sur une même édition (2020). En septembre prochain aux Seychelles, elle devrait se mêler à la lutte pour le titre mondial junior sur 10 km aux côtés de l’Américaine Mariah Denigan, de la Hongroise Mira Szimcsak et de la Portugaise Mafalda Rosa. Mais chez les seniors, Madelon est déjà capable de tirer son épingle du jeu. Elle a en effet remporté le titre de championne de France sur 10 km en juin au Canet-en-Roussillon après une médaille de bronze en 2020 devant plusieurs grands noms (Marie Kuntzmann, Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse…). Elle a été capable de finir 4e du Test Event de Tokyo (en 2019 sur 5 km) et 5e de la Coupe d’Europe de Piombino (en 2022 sur 10 km). Sur cet Euro de Rome, elle honore sa première sélection en équipe de France A et n’a rien à perdre et tout à gagner. Sur les 5 et 10 km féminins, elle retrouvera plusieurs nageuses placées aux Mondiaux : la Française Aurélie Muller, les Allemandes Léonie Beck et Léa Boy, la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal, les Italiennes Giulia Gabbrielleschi et Ginevra Taddeucci, l’Espagnole Maria Alvarez ou encore la Hongroise Anna Olasz.

 

MARCEL SCHOUTEN (25 KM masculin*)    

Cette saison, Marcel Schouten dispute ses premiers Championnats internationaux depuis cinq ans. Révélé par le relais mixte (champion d’Europe 2014 et vice-champion du monde 2015), c’est désormais sur le 25 km que le compagnon de Caroline Jouisse brille. Le sociétaire des JETS de Sarcelles vient de terminer 4e des Mondiaux de Budapest après une 5e place à l’Euro en 2016. Signe de sa grande forme, il a devancé Axel Reymond à Jablines et à Naples, terminé 2e du Grand Prix FINA (coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et battu le record national du 5 km indoor de son pays détenu depuis 14 ans par Maarten Van der Weijden. Le 20 août à Lido di Ostia, Marcel tentera d’être le premier Néerlandais depuis 29 ans à être médaillé aux Championnats d’Europe de 25 km. Un beau défi en perspective.

 

HECTOR PARDOE (10 KM masculin*)    

Depuis sa grave blessure à l’œil survenue lors de la course des JO de Tokyo, Hector Pardoe cherche à retrouver son meilleur niveau. Il semble sur la bonne voie après sa 11e place sur 10 km aux Mondiaux de Budapest. En Italie, le natif de Wrexham essaiera d’être le cinquième Britannique à monter sur un podium des Championnats d’Europe d’eau libre après Alan Bircher (2e sur 5 km en 2004), Daniel Fogg (1er du 5 km en 2014), Caleb Hugues (3e du 5 km en 2016) et Jack Burnell (2e du 10 km en 2016). Sur le 10 km, sa tâche ne sera pas aisée puisqu’il retrouvera les Italiens Gregorio Paltrinieri et Domenico Acerenza (1er et 2e aux Mondiaux), l’Allemand Florian Wellbrock, le Français Marc-Antoine Olivier ou encore le jeune prodige hongrois David Betlehem.

 

KRYSTYNA PANCHISHKO (5 et 10 KM féminins*)   

En 2021, Krystyna Panchishko avait été la première Ukrainienne à se qualifier sur le 10 km eau libre des Jeux Olympiques. Depuis, la nageuse poursuit ses efforts pour se rapprocher des leaders. Elle a fini 25e sur 5 km et 26e sur 10 km aux Mondiaux de Budapest mais vaut mieux. À Lido di Ostia, elle espère atteindre son meilleur résultat sur un Championnat d’Europe (14e sur 5 km en 2018).

 

ALISEE PISANE (400 M, 800 M ET 1 500 M NAGE LIBRE féminin*)

Seule sociétaire des JETS de Sarcelles engagée en bassin, Alisée Pisane est la nouvelle « pépite » de l’entraîneur Philippe Lucas. Comme sa coéquipière et partenaire d’entraînement Madelon Catteau, elle a 19 ans et un avenir radieux. La plus jeune sélectionnée de la délégation belge a décroché son billet sur 1 500 m nage libre, en pulvérisant son record personnel le 29 mai à Samorin (16’34’’90). Ce chrono la place au 25e rang des engagées de l’Euro de Rome, à 38 secondes de la favorite italienne Simona Quadarella. Elle est aussi qualifiée sur 400 m et sur 800 m. 

Synthèse réalisée par Julien BIGORNE

 

 

J'apprends à nager : participation record

Du 11 au 22 juillet, le club des JETS de Sarcelles a organisé sa session estivale de l’opération ‘‘J’apprends à nager’’. Résultat : un record départemental. 150 enfants âgés de 4 à 12 ans, répartis en 9 groupes, ont été accueillis au Centre aquatique Christiane et Guy Canzano et encadrés par 6 éducateurs sportifs (Mohamed Jaafri, Ali Hammouda, Jeffrey Dumeige, Bergine Oguz, Romain Margueron et Mélody Philomène-Alexandrine) au cours de 10 séances de 45 minutes. «Nous sommes engagés depuis 2015 dans ce dispositif visant à apprendre aux jeunes enfants les gestes de sécurité dans l’eau. À l’été 2021, on recensait encore 1 480 noyades accidentelles en France, dont 22% chez les 4-6 ans. Ces drames peuvent être évités si les enfants sont formés dès leur plus jeune âge par des éducateurs et sont autonomes dans l’eau avant leur entrée en 6e (où les différentes nages sont enseignées en cours d’EPS). Nos séances ont l’avantage d’être gratuites (seule une licence-assurance de 15€ est à payer) et de proposer un apprentissage progressif par petits groupes de même niveau», explique Guy Canzano, le président des JETS de Sarcelles.

Participation variée

«Sur cette session, nous avons accueilli les enfants de trois maisons de quartier (Vignes blanches, Rosiers, Watteau) et de deux clubs sportifs (foot, hand) mais aussi de nombreux enfants de Sarcelles et des villes voisines que les parents ont inscrit individuellement au secrétariat du club», souligne Mohamed Jaafri, l’un des éducateurs. 

De l’aisance aquatique au Sauv’nage

Au cours des dix séances, les enfants de 4-6 ans ont développé leur aisance aquatique. Au programme : entrée et sortie de l’eau, immersion, découverte de la flottaison, capacité à modifier la forme de son corps dans l’eau, à s’y orienter et à pouvoir s’y déplacer 10 mètres pour rejoindre le bord du bassin. Les 6-12 ans ont développé leurs aptitudes dans l’eau (équilibre, flottaison, propulsion et maîtrise de la respiration). Certains ont même pu valider le Sauv’nage, le premier test de l’école française de natation. Julien BIGORNE

 

Les parents intéressés par ce dispositif peuvent inscrire leur enfant pour la prochaine session qui se déroulera aux vacances de la Toussaint (22 octobre - 7 novembre). Rendez-vous au secrétariat du club situé au Centre aquatique Christiane et Guy Canzano, complexe sportif Nelson-Mandela – avenue Paul Langevin. Celui-ci est ouvert du lundi au vendredi de 16h à 20h. Rens. complémentaires sur Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

>>> Reportage paru dans La Gazette du Val-d'Oise du 27 juillet 2022 en page 27

>>> Reportage paru dans L'Esprit Club 77 (partie 11 sur 11)

 

 

Catteau : ''Oser sans pression''

Les 18 et 19 août, à l’occasion des Championnats d’Europe de Rome (Italie), Madelon Catteau honorera, à seulement 19 ans, sa première sélection en équipe de France senior, et pourrait bien surprendre ses aînées sur le 5 km et sur le 10 km.  

 

Vous pratiquez déjà la natation depuis 14 ans. Comment est née cette passion ? 

Je suis issue d’une famille de nageurs. Avant moi, mes deux frères et ma sœur ont pratiqué cette discipline avant de s’orienter vers l’aviron et la danse. Contrairement à eux, j’ai poursuivi. Car j’obtenais de bons résultats, je suis une compétitrice et j’aime gagner.

À quel âge, avez-vous disputé votre premier Championnat de France ? 

J’avais 15 ans ! C’était aux France 2017 en petit bassin à Montpellier (24e sur 1 500 m nage libre). C’était incroyable car deux ans avant, je payais mes billets pour suivre la compétition dans les tribunes. Je ne pensais pas passer aussi vite du statut de spectatrice à celui d’actrice...

Six mois plus tard, vous participez aux France d’eau libre 2018. Un tournant ?

Oui, car c’est cette compétition qui m’a conduit à ma première sélection en équipe de France, en étant championne de France junior 1 sur 5 km. Je participe ainsi aux Mondiaux juniors à Eilat (Israël) et nous sommes champions du monde du relais mixte U19.

Ce relais, c’était un sacré baptême du feu pour vous…

J’étais effectivement confrontée à des filles mais aussi des garçons plus âgés de 4 ans. Comme ils avaient plus d’expérience, mon objectif sur ce premier relais, c’était d’essayer d’avoir le moins de retard possible. J’ai fait le boulot ! J’ai ensuite assisté aux passages de Jean-Baptiste (Clusman), Lisa (Pou) et Enzo (Roldan Munoz). Une dinguerie !       

Est-ce que cette compétition a été décisive dans votre orientation vers l’eau libre ?

C’est plutôt l’Euro junior 2019 qui l’a été. Face à des filles plus âgées d’un an, j’avais réussi à être médaillée de bronze sur 7,5 km. Ça m’a ouvert les yeux. J’avais de l’ambition pour les Mondiaux juniors 2020…malheureusement annulés en raison de la Covid-19.  

- À cette période, comment avez-vous vécu le confinement ?

Assez bien, finalement. Je suis retournée auprès de ma famille à Toulouse. J’ai couru, je me suis entretenu physiquement. Au moment de retourner dans les bassins et dans les lacs, j’étais plus déterminée que jamais. Je décroche d’ailleurs les trois titres nationaux juniors en eau libre (5 – 10 – 25 km) en septembre 2020 à Jablines.

- Ensuite, après une belle année 2021 (2e sur 800 m et 3e sur 1 500 m aux France élites, 3e sur 10 km à l’Euro junior), vous semblez très forte cette saison. Qu’est-ce qui a évolué ?

J’ai effectué une grosse préparation avec Philippe Lucas. Cela représentait 10 séances dans l’eau et 2 séances de musculation par semaine. De 70 à 95 km hebdomadaires. Avant l’Euro junior de Setubal, je n’ai jamais nagé aussi vite à l’entraînement. J’enchaînais des séries de 50 x 100 m ou 20 x 200 m à une allure de départ d’1’20 par 50 m pour finir à 1’06.

- Comment s’est déroulé le 10 km où vous devenez championne d’Europe junior ?

Il y avait beaucoup de vagues et de courant. Nous étions en mer, pas en lac. Les conditions étaient différentes. Mais j’ai eu la chance d’arriver tôt sur le site de compétition, pour tester le parcours en amont. J’ai tout analysé, ce qui m’a permis de savoir où je mettais les pieds.

- Le jour J, avez-vous attaqué ou temporisé en vue du sprint ?

J’ai attaqué au 6e km et j’ai réussi à créer un écart sur la Portugaise Mafalda Rosa (tenante du titre), la Hongroise Mira Szimcsak (1 titre mondial et 3 titres européens juniors) et le reste du peloton. Il restait 40 minutes de course et deux tours. Lors de mon dernier ravitaillement, j’estimais mon avance à 30 secondes. Mais c’est un temps qu’elles pouvaient reprendre.

- À quel moment comprenez-vous que c’est gagné ?

À 300 m de l’arche. Mes bras ne tournaient plus, mais c’était que du kiff ! Cela fait 4 ans que j’attendais ce titre. Un accomplissement. Après l’arrivée, j’ai hurlé de joie comme jamais.

- Au vu du fort niveau européen, une médaille aux Mondiaux juniors semble possible le 17 septembre aux Seychelles…

C’est mon objectif, effectivement. Mais il y a des Américaines très fortes telles que Mariah Denigan (3e des Mondiaux juniors de 5 km en 2018) qui feront partie de mes adversaires.

- Le 13 juillet, vous avez appris votre sélection en équipe de France pour l’Euro de Rome, sur 5 et sur 10 km. À quoi avez-vous pensé à ce moment-là ?

J’ai savouré car c’était la récompense de beaucoup d’efforts. J’ai aussi été très contente car cette compétition me servira d’expérience sur la route des Jeux Olympiques de Paris 2024. J’ai déjà prouvé que je pouvais tirer mon épingle du jeu chez les seniors, en étant 4e du Test Event de Tokyo sur 5 km en 2019 puis championne de France du 10 km et 5e de la Coupe d’Europe de Piombino, en 2022. Je vais oser, sans me mettre de pression.

- À quoi va ressembler votre vie jusqu’aux JO de Paris 2024 ? 

Je vais continuer à m’entraîner durement jusqu’à cette échéance. Me qualifier à cet événement est un projet que je mène avec les JETS de Sarcelles et avec Philippe Lucas. Je continue mes études après l’obtention de mon DUT en Gestion des Entreprises et des Administrations. Mais je prépare ma Licence 3 en Marketing, en deux ans au lieu d’une, et à distance. 

- Que représente pour vous le fait de porter les couleurs des JETS de Sarcelles ?

Une fierté. Faire partie d’une grande famille et du plus grand club d’eau libre de France. Il y a depuis longtemps un lien qui s’est créé. Je me souviens encore des mots du président Guy Canzano après mon record de France des 19 ans sur 5 km indoor à Sarcelles. C’est inoubliable ! Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

>>> Article paru dans L'Esprit Club 77 (partie 7 sur 11)

 

 

Catteau : ''Oser sans pression''

Les 18 et 19 août, à l’occasion des Championnats d’Europe de Rome (Italie), Madelon Catteau honorera, à seulement 19 ans, sa première sélection en équipe de France senior, et pourrait bien surprendre ses aînées sur le 5 km et sur le 10 km.  

 

- Vous pratiquez déjà la natation depuis 14 ans. Comment est née cette passion ? 

Je suis issue d’une famille de nageurs. Avant moi, mes deux frères et ma sœur ont pratiqué cette discipline avant de s’orienter vers l’aviron et la danse. Contrairement à eux, j’ai poursuivi. Car j’obtenais de bons résultats, je suis une compétitrice et j’aime gagner.

- À quel âge, avez-vous disputé votre premier Championnat de France ? 

J’avais 15 ans ! C’était aux France 2017 en petit bassin à Montpellier (24e sur 1 500 m nage libre). C’était incroyable car deux ans avant, je payais mes billets pour suivre la compétition dans les tribunes. Je ne pensais pas passer aussi vite du statut de spectatrice à celui d’actrice...

- Six mois plus tard, vous participez aux France d’eau libre 2018. Un tournant ?

Oui, car c’est cette compétition qui m’a conduit à ma première sélection en équipe de France, en étant championne de France junior 1 sur 5 km. Je participe ainsi aux Mondiaux juniors à Eilat (Israël) et nous sommes champions du monde du relais mixte U19.

- Ce relais, c’était un sacré baptême du feu pour vous…

J’étais effectivement confrontée à des filles mais aussi des garçons plus âgés de 4 ans. Comme ils avaient plus d’expérience, mon objectif sur ce premier relais, c’était d’essayer d’avoir le moins de retard possible. J’ai fait le boulot ! J’ai ensuite assisté aux passages de Jean-Baptiste (Clusman), Lisa (Pou) et Enzo (Roldan Munoz). Une dinguerie !       

- Est-ce que cette compétition a été décisive dans votre orientation vers l’eau libre ?

C’est plutôt l’Euro junior 2019 qui l’a été. Face à des filles plus âgées d’un an, j’avais réussi à être médaillée de bronze sur 7,5 km. Ça m’a ouvert les yeux. J’avais de l’ambition pour les Mondiaux juniors 2020…malheureusement annulés en raison de la Covid-19.  

- À cette période, comment avez-vous vécu le confinement ?

Assez bien, finalement. Je suis retournée auprès de ma famille à Toulouse. J’ai couru, je me suis entretenu physiquement. Au moment de retourner dans les bassins et dans les lacs, j’étais plus déterminée que jamais. Je décroche d’ailleurs les trois titres nationaux juniors en eau libre (5 – 10 – 25 km) en septembre 2020 à Jablines.

- Ensuite, après une belle année 2021 (2e sur 800 m et 3e sur 1 500 m aux France élites, 3e sur 10 km à l’Euro junior), vous semblez très forte cette saison. Qu’est-ce qui a évolué ?

J’ai effectué une grosse préparation avec Philippe Lucas. Cela représentait 10 séances dans l’eau et 2 séances de musculation par semaine. De 70 à 95 km hebdomadaires. Avant l’Euro junior de Setubal, je n’ai jamais nagé aussi vite à l’entraînement. J’enchaînais des séries de 50 x 100 m ou 20 x 200 m à une allure de départ d’1’20 par 50 m pour finir à 1’06.

- Comment s’est déroulé le 10 km où vous devenez championne d’Europe junior ?

Il y avait beaucoup de vagues et de courant. Nous étions en mer, pas en lac. Les conditions étaient différentes. Mais j’ai eu la chance d’arriver tôt sur le site de compétition, pour tester le parcours en amont. J’ai tout analysé, ce qui m’a permis de savoir où je mettais les pieds.

- Le jour J, avez-vous attaqué ou temporisé en vue du sprint ?

J’ai attaqué au 6e km et j’ai réussi à créer un écart sur la Portugaise Mafalda Rosa (tenante du titre), la Hongroise Mira Szimcsak (1 titre mondial et 3 titres européens juniors) et le reste du peloton. Il restait 40 minutes de course et deux tours. Lors de mon dernier ravitaillement, j’estimais mon avance à 30 secondes. Mais c’est un temps qu’elles pouvaient reprendre.

- À quel moment comprenez-vous que c’est gagné ?

À 300 m de l’arche. Mes bras ne tournaient plus, mais c’était que du kiff ! Cela fait 4 ans que j’attendais ce titre. Un accomplissement. Après l’arrivée, j’ai hurlé de joie comme jamais.

- Au vu du fort niveau européen, une médaille aux Mondiaux juniors semble possible le 17 septembre aux Seychelles…

C’est mon objectif, effectivement. Mais il y a des Américaines très fortes telles que Mariah Denigan (3e des Mondiaux juniors de 5 km en 2018) qui feront partie de mes adversaires.

- Le 13 juillet, vous avez appris votre sélection en équipe de France pour l’Euro de Rome, sur 5 et sur 10 km. À quoi avez-vous pensé à ce moment-là ?

J’ai savouré car c’était la récompense de beaucoup d’efforts. J’ai aussi été très contente car cette compétition me servira d’expérience sur la route des Jeux Olympiques de Paris 2024. J’ai déjà prouvé que je pouvais tirer mon épingle du jeu chez les seniors, en étant 4e du Test Event de Tokyo sur 5 km en 2019 puis championne de France du 10 km et 5e de la Coupe d’Europe de Piombino, en 2022. Je vais oser, sans me mettre de pression.

- À quoi va ressembler votre vie jusqu’aux JO de Paris 2024 ? 

Je vais continuer à m’entraîner durement jusqu’à cette échéance. Me qualifier à cet événement est un projet que je mène avec les JETS de Sarcelles et avec Philippe Lucas. Je continue mes études après l’obtention de mon DUT en Gestion des Entreprises et des Administrations. Mais je prépare ma Licence 3 en Marketing, en deux ans au lieu d’une, et à distance. 

- Que représente pour vous le fait de porter les couleurs des JETS de Sarcelles ?

Une fierté. Faire partie d’une grande famille et du plus grand club d’eau libre de France. Il y a depuis longtemps un lien qui s’est créé. Je me souviens encore des mots du président Guy Canzano après mon record de France des 19 ans sur 5 km indoor à Sarcelles. C’est inoubliable ! Propos recueillis par Julien BIGORNE

 

 

 

Euro : le record des JETS

Ici aux côtés du coach Magali Merino, du président Guy Canzano et des médaillés nationaux juniors Tramier et Duteil (3e, 5e, 8e et 9e en partant de la gauche), Verplaetse, Magne, Reymond, Jouisse et Schouten participeront au 25 km de l’Euro de Rome (photo : Julien Bigorne)

 

Depuis hier, c’est officiel ! « Les JETS de Sarcelles » sera le premier club français à compter dix représentants sur une même édition des Championnats d’Europe de natation. L’enjeu était de taille lors de l’annonce de la composition de l’équipe de France d’eau libre par Stéphane Lecat (Directeur Technique National) et Jacco Verhaeren (directeur des équipes de France). Le club savait que son exploit pouvait prendre forme là. Au final, un grand bonheur. Rien que sur l’épreuve de 25 km, la France compte cinq JETS sur six représentants : Axel Reymond, Matthieu Magne, Alexandre Verplaetse, Lara Grangeon-De Villele et Caroline Jouisse. Sur les courses féminines de 5 et de 10 km, Madelon Catteau est l’une des deux sélectionnées.

Dix sélectionnés

Ces six ambitieux JETS rejoignent quatre Internationaux étrangers du club déjà qualifiés : Marcel Schouten (Pays-Bas), Hector Pardoe (Grande-Bretagne), Krystyna Panchishko (Ukraine) et Alisée Pisane (Belgique). Une partie du groupe effectuera un stage club à Font-Romeu (du 17 juillet au 6 août) puis un stage avec l’équipe de France à Vichy (du 8 au 13 août). Ils partiront ensuite pour Rome le 14 août et découvriront le site de Lido di Ostia, station balnéaire donnant sur la mer Tyrrhénienne. À un mois de leur départ pour l’Italie, découvrez le programme, les forces en présence et les enjeux pour les JETS.  

 

Programme

Dimanche 14 août vers 11h : séries du 1 500 m nage libre F (Alisée Pisane) ;

Lundi 15 août entre 18h et 20h30 : finale du 1 500 m nage libre F (Alisée Pisane) ;

Jeudi 18 août entre 9h et 13h : 5 km F (Madelon Catteau, Krystyna Panchishko) ;

Jeudi 18 août entre 9h et 13h : 10 km H (Hector Pardoe) ;

Vendredi 19 août entre 9h et 13h : 10 km F (Madelon Catteau, Krystyna Panchishko) ;

Samedi 20 août entre 7h et 12h : 25 km F (Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse) ;

Samedi 20 août entre 7h et 12h : 25 km H (Axel Reymond, Matthieu Magne, Alexandre Verplaetse, Marcel Schouten)

Dimanche 21 août entre 9h et 13h : relais mixte 4x1500 m (composition le 20 août au soir).

>>> Infos complémentaires

 

AXEL REYMOND (25 KM masculin)

Le 20 août à Lido di Ostia, Axel Reymond vise son quatrième titre de champion d’Europe sur le 25 km en eau libre, après ses succès de 2014, 2016 et 2021. En cas de réussite, il rejoindrait les autres légendes de l’eau libre : l’Allemand Thomas Lurz (5 sacres, dont 4 sur 10 km), le Russe Aleksey Akatiev, le Néerlandais Ferry Weertman et l’Italien Simone Ercoli (4 victoires). Le protégé de Magali Merino tentera également d’être le second nageur masculin, après l’Allemand Thomas Lurz, à décrocher des médailles continentales à plus de dix ans d’intervalle (après sa 3e place en 2012) et sur six éditions de l’Euro (NDLR : il avait été le premier Français à décrocher une médaille sur le 5 km, en 2018). Ses statistiques résument sa longévité et son efficacité, exceptionnelles à ce niveau.

En bonne forme après son titre de vice-champion du monde le 30 juin à Budapest, Axel fera office de favori et tentera de prendre sa revanche sur Dario Verani (champion du monde). Il devrait retrouver ses habituels rivaux : le Hongrois Peter Galicz (3e aux Mondiaux 2022), l’Italien Matteo Furlan (2e de l’Euro 2021), l’Allemand Andreas Waschburger (2e de l’Euro de 10 km en 2012) ou encore son coéquipier Marcel Schouten (4e aux Mondiaux 2022).  

MATTHIEU MAGNE (25 KM masculin)

Encore junior (19 ans), Matthieu Magne honorera, sur le 25 km, sa première sélection en équipe de France senior. Le protégé de Magali Merino sort d’un Championnat de France d’eau libre très réussi du 16 au 18 juin au Canet-en-Roussillon, avec 3 titres nationaux à la clé. Il était devenu champion de France toutes catégories du 25 km…pour 29 centièmes de seconde devant Alexandre Verplaetse ! En international, le sociétaire des JETS de Sarcelles a montré sa bravoure en finissant 9e du 25 km d’Ohrid et 11e du 36 km Capri-Napoli (en 2021). L’équipe de France a peut-être (enfin) trouvé en lui le parfait accompagnateur d’Axel Reymond sur 25 km, après les échecs de David Aubry (15e à l’Euro 2018), Jules Wallart (abandon à l’Euro 2021) et Sacha Velly (19e des Mondiaux 2022).

ALEXANDRE VERPLAETSE (25 KM masculin)  

Depuis sa participation aux Championnats de France minimes en classe de 4e, en 2014, Alexandre Verplaetse rêvait un jour de représenter son pays. Ce sera chose faite le 20 août prochain. Bien épaulé depuis trois saisons par Magali Merino, le sociétaire des JETS de Sarcelles a connu une progression régulière. Le 16 juin au Canet-en-Roussillon, il a décroché son troisième podium d’affilée aux Championnats de France toutes catégories de 25 km. Puis, en l’espace de deux semaines, trois succès en Coupe de France (à Cergy, à Bazolles et au Mesnil-Saint-Père) lui ont permis de faire le plein de confiance. Il découvre ici le très haut niveau sur 25 km après sa 13e place à la Coupe du monde de 10 km d’Ohrid (2021).

LARA GRANGEON-DE VILLELE (25 KM féminin)

Finaliste des Jeux Méditerranéens sur 200 m papillon, début juillet à Oran, Lara Grangeon-De Villele est de retour après une coupure de six mois en raison d’une blessure à l’épaule. Son titre national sur 25 km au Canet-en-Roussillon (avec 18 minutes d’avance sur sa poursuivante Morgane Dornic) prouve qu’elle a retrouvé la plénitude de ses moyens. La sociétaire des JETS de Sarcelles tentera de décrocher une troisième médaille continentale sur 25 km. Après le bronze en 2018 et l’argent en 2021, ce sera peut-être l’or. Ses principales rivales devraient être les Allemandes Léa Boy (tenante du titre) et Eléa Linka (6e aux Mondiaux 2022), l’Italienne Barbara Pozzobon (3e en 2021), la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal (3e aux Mondiaux 2022) et Caroline Jouisse (5e aux Mondiaux 2022 et 3e de l’Euro 2016). En cas de podium, elle deviendrait la 7e nageuse auréolée d’au moins trois médailles à l’Euro de 25 km. En cas de victoire, elle serait la seconde Française à s’imposer après Anne Chagnaud en 1993. Troisième en 2018 et quatrième en 2021 sur le relais mixte, Stéphane Lecat pourrait également être tenté d’en faire son joker sur le 4x1500 m.

CAROLINE JOUISSE (25 KM féminin)

Cinquième des récents Mondiaux, Caroline Jouisse est prétendante à une médaille sur le 25 km. Si la protégée de Magali Merino atteint son objectif, elle deviendrait la 6e nageuse à décrocher deux médailles européennes sur cette distance à plus de six ans d’intervalle. Depuis sa 3e place à l’Euro 2016 d’Hoorn (première médaille française depuis 23 ans sur le 25 km féminin), Caroline a mûri. Elle a notamment remporté l’an dernier le Grand Prix FINA (la Coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et est devenu la première Française à remporter la célèbre Capri-Napoli (36 km). Dans un bon jour, la sociétaire des JETS de Sarcelles peut battre n’importe quel « gros palmarès ».

MADELON CATTEAU (5 ET 10 KM féminins)  

À 19 ans, Madelon Catteau incarne l’avenir de l’eau libre française. Chez les juniors, la protégée de Philippe Lucas a été championne du monde en relais mixte (2018), championne d’Europe du 10 km (2022) et triple championne de France sur une même édition (2020). En septembre prochain aux Seychelles, elle devrait se mêler à la lutte pour le titre mondial junior sur 10 km aux côtés de l’Américaine Mariah Denigan, de la Hongroise Mira Szimcsak et de la Portugaise Mafalda Rosa. Mais chez les seniors, Madelon est déjà capable de tirer son épingle du jeu. Elle a en effet remporté le titre de championne de France sur 10 km en juin au Canet-en-Roussillon après une médaille de bronze en 2020 devant plusieurs grands noms (Marie Kuntzmann, Lara Grangeon-De Villele, Caroline Jouisse…). Elle a été capable de finir 4e du Test Event de Tokyo (en 2019 sur 5 km) et 5e de la Coupe d’Europe de Piombino (en 2022 sur 10 km). Sur cet Euro de Rome, elle honore sa première sélection en équipe de France A et n’a rien à perdre et tout à gagner. Sur les 5 et 10 km féminins, elle retrouvera plusieurs nageuses placées aux Mondiaux : la Française Aurélie Muller, les Allemandes Léonie Beck et Léa Boy, la Néerlandaise Sharon Van Rouwendaal, les Italiennes Giulia Gabbrielleschi et Ginevra Taddeucci, l’Espagnole Maria Alvarez ou encore la Hongroise Anna Olasz.

MARCEL SCHOUTEN (25 KM masculin*)    

Cette saison, Marcel Schouten dispute ses premiers Championnats internationaux depuis cinq ans. Révélé par le relais mixte (champion d’Europe 2014 et vice-champion du monde 2015), c’est désormais sur le 25 km que le compagnon de Caroline Jouisse brille. Le sociétaire des JETS de Sarcelles vient de terminer 4e des Mondiaux de Budapest après une 5e place à l’Euro en 2016. Signe de sa grande forme, il a devancé Axel Reymond à Jablines et à Naples, terminé 2e du Grand Prix FINA (coupe du monde d’ultra-marathon en eau libre) et battu le record national du 5 km indoor de son pays détenu depuis 14 ans par Maarten Van der Weijden. Le 20 août à Lido di Ostia, Marcel tentera d’être le premier Néerlandais depuis 29 ans à être médaillé aux Championnats d’Europe de 25 km. Un beau défi en perspective.

HECTOR PARDOE (10 KM masculin*)    

Depuis sa grave blessure à l’œil survenue lors de la course des JO de Tokyo, Hector Pardoe cherche à retrouver son meilleur niveau. Il semble sur la bonne voie après sa 11e place sur 10 km aux Mondiaux de Budapest. En Italie, le natif de Wrexham essaiera d’être le cinquième Britannique à monter sur un podium des Championnats d’Europe d’eau libre après Alan Bircher (2e sur 5 km en 2004), Daniel Fogg (1er du 5 km en 2014), Caleb Hugues (3e du 5 km en 2016) et Jack Burnell (2e du 10 km en 2016). Sur le 10 km, sa tâche ne sera pas aisée puisqu’il retrouvera les Italiens Gregorio Paltrinieri et Domenico Acerenza (1er et 2e aux Mondiaux), l’Allemand Florian Wellbrock, le Français Marc-Antoine Olivier ou encore le jeune prodige hongrois David Betlehem.

KRYSTYNA PANCHISHKO (5 et 10 KM féminins*)   

En 2021, Krystyna Panchishko avait été la première Ukrainienne à se qualifier sur le 10 km eau libre des Jeux Olympiques. Depuis, la nageuse poursuit ses efforts pour se rapprocher des leaders. Elle a fini 25e sur 5 km et 26e sur 10 km aux Mondiaux de Budapest mais vaut mieux. À Lido di Ostia, elle espère atteindre son meilleur résultat sur un Championnat d’Europe (14e sur 5 km en 2018).

ALISEE PISANE (1 500 M NAGE LIBRE féminin*)

Seule sociétaire des JETS de Sarcelles engagée en bassin, Alisée Pisane est la nouvelle « pépite » de l’entraîneur Philippe Lucas. Comme sa coéquipière et partenaire d’entraînement Madelon Catteau, elle a 19 ans et un avenir radieux. La plus jeune sélectionnée de la délégation belge a décroché son billet sur 1 500 m nage libre, en pulvérisant son record personnel le 29 mai à Samorin (16’34’’90). Ce chrono la place au 25e rang des engagées de l’Euro de Rome, à 38 secondes de la favorite italienne Simona Quadarella.

Synthèse réalisée par Julien BIGORNE

S'abonner à ce flux RSS